La vie au goulag
Le Goulag (acronyme venant du russe, Glávnoie Oupravlénïe Lageréi, « Direction principale des camps de travail ») était l’organisme gérant les camps de travail forcé en Union soviétique.
Considérés comme caractéristiques de l’exercice violent du pouvoir par le régime soviétique, les camps de travail du Goulag ont reçu quantité d'innocents, de vrais criminels et une minorité d’opposants politiques (ou considérés comme tels) jusqu’en 1953.
Au total, peut être plus de 18 millions de personnes passèrent par les Goulag et plusieurs autres millions furent exilées ou déportées dans d'autres régions de l'Union soviétique.
I) Le travail au quotidien
Diversité du travail
La condition d'un prisonnier du goulag dépend de la région où il se trouve enfermé, du contexte national, de son crime, mais aussi de son travail : les hommes utilisés pour construire le canal de la mer Blanche n’ont pas les mêmes chances de survie que les ingénieurs ou les techniciens employés dans l’aéronautique ou l’armement. Certains scientifiques emprisonnés vivaient dans un certain confort au sein des charachkas (le nom informel de laboratoires secrets soviétiques, appartenant au système du goulag). Certains détenus travaillaient pour le camp : ils effectuaient diverses tâches (organisation du travail et des chantiers, préparation des repas, nettoyage, soin, etc.) au service du goulag et les autres zeks (Abréviation de « zaklioutchon », le terme zek désigne les prisonniers du Goulag) les appelaient les « planqués ». Leur travail était en effet considéré comme moins pénible et on estimait qu’ils étaient au service du système concentrationnaire. Ils étaient choisis et destitués par l’administration et travaillaient dans l’enceinte du camp. Pendant les périodes de guerre (1918-1921 et 1939-1945), les détenus soviétiques doivent participer à l’effort de défense nationale en creusant des tranchées et en fabriquant des armes.
Durée du travail
La durée et les horaires