La vidéo et l'architecture
Vidéo / architecture
L'image en mouvement comme processus de projet
De part et d'autre Film-projet pour Bratislava 24'40 Sophie Paviol et Clotilde Simond L'image en mouvement comme processus de projet : Bratislava Sophie Paviol et Alena Kubovà Rencontre de deux arts en bordure : les années 20 Clotilde Simond
Rapport final, octobre 2007 Responsable scientifique Sophie Paviol, architecte dplg, docteur en histoire de l'art de l'EHESS Laboratoire des Métiers de l'Histoire de l'Architecture Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Grenoble
L'image en mouvement comme processus de projet
Sophie Paviol, responsable scientifique de la recherche
Projections Faire le pari de l’image en mouvement pour projeter le territoire dans ses dimensions d’édifice, de ville et de paysage, c’est prendre l’architecture 1 au mot. Le projet dont on sait qu’il a acquis le statut d’activité intellectuelle, cosa mentale, en partie grâce à son usage de la projection géométrique, devient lui-même projection : la projection lumineuse du dispositif cinématographique. La projection, action dont l’étymologie nous dit qu’elle consiste à « lancer hors de soi une force agissante » 2 , prend ici une triple acception et une triple présence. Elle est au travail dans la volonté de transformer les espaces que nous habitons (le projet), dans la restitution mécanique de ces espaces par le cinéma (la représentation du projet suivant les codes de la perspective) et dans le dispositif qui nous présente le film sur l’écran (la projection lumineuse du film-projet). Le fonctionnement de ce dispositif n’est pas sans incidence sur la réception du projet. Il ne s’agit plus de lire un plan avec les connaissances nécessaires au décodage de ses signes ou de promener librement son regard