la verité dans les sciences dures
On peut se demander bien sûr : n’y a-‐t-‐il aucune légitimité dans aucune de ces accusations, aucune raison à l’indignation de gens comme Sokal ou Gross et Levitt ? la réponse, dirais-‐je, est : oui, il y a de la légitimité, mais pas beaucoup, et non, il n’y a aucune raison à un spectacle d’indignation prétendument intellectuelle qui, comme je l’ai suggéré, a d’autres sources. Oui, il y a dans les humanités (aujourd’hui comme toujours) des érudits dont la connaissance de la science est très limitée, et certains d’entre eux se livrent à propos de la science à des affirmations ineptes, politiquement tendancieuses, ou douteuses pour d’autres raisons. Il y a aussi des philosophes, des critiques et écrivains — à la fois dans l’Université et au-‐dehors — dont la connaissance de la science peut être relativement étendue mais qui à l’occasion font des concepts développés en science un usage inapproprié, métaphorique, ou simplement non conventionnel. Cependant, c’est plutôt pousser les choses trop loin que de représenter ces derniers comme occupés à « insulter » la