La tragédie
La tragédie est un genre théâtral dont l’origine remonte au théâtre grec antique.
On l’oppose à la comédie au contraire de laquelle elle met en scène des personnages de rangs élevés et se dénoue souvent par la mort d’un ou de plusieurs personnages. Aristote lui assigne pour but d’inspirer « crainte et pitié ».
Autre définition : Œuvre dramatique (surtout en vers), représentant des personnages hors du commun en proie à un destin exceptionnel mais malheureux.
La tragédie apparaît à Athènes au vie siècle av. J.-C.. Elle est représentée dans le cadre des fêtes de Dionysos (fin janvier et fin juin).
Le mot τραγῳδία / tragôidía est composé de τράγος / trágos (« bouc ») et ᾠδή / ôidế (« chant ») ; il veut originellement dire « chant du bouc ». Mais les raisons d’un tel vocable ne sont pas très claires. La tragédie pourrait avoir été d’abord liée au satyre, compagnon de Dionysos, mi-homme mi-bouc. Cette hypothèse semble étayée par Aristote qui affirme dans sa Poétique que la tragédie est d’origine satirique et légère1. Elle soulève toutefois des difficultés : le satyre n’est jamais appelé « bouc » dans les textes grecs et bien peu de choses semblent relier les tragédies grecques conservées et le genre satirique.
Une autre hypothèse a également été formulée : le mot « bouc » viendrait, non du sujet de la tragédie mais du sacrifice de cet animal avant la représentation. Les sources antiques ne permettent pas de confirmer cette hypothèse2.
Certains voient dans le « chant du bouc » l’expression de la plainte de l’animal mené à l’autel sacrificiel, mis en parallèle avec la confrontation du héros tragique à son destin lors d’une lutte qu’il sait être perdue d’avance.
Une autre origine serait la transformation de Dionysos, fils de Zeus et de la mortelle Sémélé, en chevreau, dans le but d’échapper à la colère d’Héra 3.
Melpomène est la muse de la tragédie. Elle inspire les auteurs de tragédie et elle les protège, ainsi que leur troupe.
Les archontes