La tragédie grecque
La tragédie est née au Ve siècle avant JC à Athènes. Des dizaines auteurs s'y consacrèrent mais nous ne la connaissons qu'a travers trois d'entre d'eux: Eschyle, Sophocle et Euripide. Après une longue éclipse, le genre tragique connaîtra une renaissance à l'âge classique (XVIIe et XVIIIe siècles) et, dans une certaine mesure, une autre au XXe siècle..
La naissance de la tragédie
L'origine de la tragédie est mal connue, mais à coup sûr religieuse. Elle est liée au culte de Dionysos (en grec le mot « tragos » désigne le bouc, animal traditionnellement associé au dieu du vin). Au cours des fêtes dionysiaques (« les dionysies »), on se livrait à des déclamations de poèmes qui se transforment au fur et à mesure en spectacles.
A partir de -560, le tyran Pisistrate intégra aux dionysies un concours théâtral, où chaque auteur faisait représenter trois tragédies et un drame satyrique, ainsi que des comédies.
L'évolution de la tragédie
Les tragédies ont puisé dans le fonds des épopées, des mythes et des légendes, comme les récits homériques, l'histoire des Atrides (Agamemnon, Clytemnestre et leurs enfants Oreste et Electre) et celle des Labdacides, ou encore la légende d'Héraclès.
Dans les premières tragédies, un seul acteur incarne tous les personnages. Sophocle va contribuer à l'évolution du genre en multipliant le nombre des acteurs et des personnages.
L'espace théâtral
A Athènes, les spectacles étaient donnés sur la colline de l'Acropole, non loin du temple de Dionysos. Le public était assis sur des gradins de bois disposés en amphithéâtre, le theatron. En bas, se trouvait l'orchestra, espace circulaire où se tenait le choeur. Au centre de l'orchestra se dressait l'autel dédié à Dionysos. De part et d'autre de l'orchestra, des travées, les parodoi, permettant au choeur d'entrer et de sortir. Enfin la skéné, sorte de baraque en bois devant laquelle jouaient les acteurs, sur une estrade, et qui, au départ, leur servait à se changer, sera