La tradition fait-elle obstacle à la nouveauté
Le sujet nous invite à réfléchir à la nature du rapport existant entre la tradition et la nouveauté. Une telle invitation peut paraître surprenante au premier abord, en effet, de part leur sens même, les deux termes semblent s’opposer : l’un qualifiant le savoir et savoir-faire provenant du passé, transmis de génération en génération, et l’autre ce qui est apparu depuis peu. Cependant peut on déduire de cette opposition, que la tradition est un frein à la nouveauté ?
Il paraît évident que les deux termes sont des concepts humains s’inscrivant dans leur rapport au temps. Ils sont de plus définis l’un part rapport à l’autre : Peut-il y avoir nouveauté sans préexistence de la tradition ?
Cependant, ne peut on pas envisager que la tradition devienne dans certains cas un refus de la nouveauté ?
Enfin ne peut on pas considérer une tradition, qui à sa capacité de conservation, ajouter ai une capacité d’intégration d’existants nouveaux ?
I L’EXISTENCE MÊME DE LA TRADITION EST CE QUI JUSTIFIE LA NOUVEAUTE.
1. La nouveauté ne se définit que par son rapport au temps. On ne peut qualifier de nouveauté que ce qui, apparaissant à un moment donné de l’Histoire, diffère de ce que l’on connaissait jusqu’alors, c’est à dire savoirs et savoir-faire traditionnels provenant du passé. L’existence seule de traditions préexistantes permet l’emploi du terme nouveauté.
2. Une invention qui ne serait pas transmise devrait sans cesse être réinventée, il n’y aurait donc pas de nouveautés à proprement parler, seulement une redécouverte permanente de savoirs anciens. C’est en se servant des outils et connaissances du présent, que l’Homme façonne le progrès technique, en désirant changer les structures politiques, sociales, religieuses préexistantes, qu’il met en place de nouvelles idéologies.
TRANSITION I VERS II : Si l’on ne peut parler de nouveauté que parce que la tradition préexiste, n’est-il pas cependant envisageable