La tirade de l'inconstance
Acte 1, scène 2 (l. 134 à l. 176)
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La constance fait référence à la fidélité
une « inclination naissance » est le début de l’amour
« borner ses souhaits » est limiter ses désirs
« l’impétuosité » signifie : fort élan.
Dans la scène 1, Sganarelle nous a fait un portait de Dom Juan. Cette tirade est la première grande tirade de la pièce, c’est l’occasion pour Dom Juan de se présenter et de justifier son infidélité. On a un 1 temps dans la tirade qui est un éloge de l’infidélité, puis un deuxième temps ou il se présente en conquérant.
I/ Une justification, un éloge de l’infidélité
Sganarelle incarne la morale traditionnelle que Dom Juan refuse. La foi était très importante et l’union du mariage est sacrée : on ne défait pas un mariage vis à vis de Dieu. Cette tirade est provocatrice envers les femmes et envers la religion. Pour Dom Juan, la fidélité est renoncer au monde, c’est « s’ensevelir », c’est « être mort ». La fidélité est pour lui une fin, un arrêt, c’est la négation de la vie. Pour lui, il n’y a pas d’honneur à être fidèle, on a à en tirer aucune fierté. Pour lui, c’est être injuste à la beauté, injuste vis à vis de la nature. Il se présente comme passif, « la beauté me ravit », « elle nous entraine », « je cède à cette douce violence » : oxymore.
Il est littéralement charmé et ne peut rien faire face à cela. Il est donc obligé de distribuer de l’amour. Il se prétend comme impuissant face au désir. C’est d’abord un numéro d’éloquence, il est de mauvaise foi. Il se justifie par de belles parole. Il ne parle pas des femmes alors qu’il vient de briser son mariage et il ne parle pas de Dieu.
« Tout le plaisir de l’amour est dans le changement » semble être une maxime qui résume le Dom Juanisme.
II/ Il se présente en conquérant
Ce qui importe à Dom Juan sont les commencements car c’est la que le désir est le plus grand. Le pronom « on » est dominant à partie de la l. 155, car c’est un personnel