René Spitz est un psychanalyste américain qui a observé la manière dont le bébé construit ses relations avec sa mère. Pour lui il y a 3 phases de développement qui sont la phase préobjectale, la phase de précurseur de l’objet et la phase de l’objet libidinal
Le précurseur de l’objet
Tout d’abord, il est nécessaire de définir ce qu’est la relation d’objet :
La relation objectale est le lien qu’un individu entretient avec l’Objet vers lequel se tournent ses pulsions. Dans une relation objectale, il y a toujours le sujet et l’Objet. Est considéré comme « objet » toute sorte de chose perçue et pensée de manière stable.
Plus précisément, la relation objectale primitive est la première relation de l’enfant dans sa vie et elle s’applique le plus souvent à sa mère ou à un substitut maternel. Elle est objectale dans le sens où l’enfant est le sujet et la mère est considérée comme un objet * La réponse par le sourire
A partir du 2ème mois, l’enfant montre une attirance particulière pour le visage par rapport aux autres choses qui l’entourent. En effet, son attention peut être captée de manière prolongée par le visage d’un adulte.
Et quand l’enfant en est à son 3ème mois, il est capable répondre au stimulus que le visage provoque. Cette capacité à réagir de l’enfant vient du fait qu’il a beaucoup progressé autant dans le domaine physique que psychologique donc, il est maintenant plus ou moins apte à coordonner son outillage somatique, c'est-à-dire son corps, pour offrir un sourire au visage adulte.
On considère que pour la première fois, par ce sourire, le bébé se manifeste de manière intentionnelle et active. C’est donc une marque qui symbolise que l’enfant passe de la passivité la plus complète à un début d’activité.
Pourtant, on ne saurait voir dans ce sourire une relation objectale comme on l’a défini au tout début. En effet, même si le sourire correspond à une réponse à un stimulus, le bébé ne considère pas le visage adulte comme un partenaire, ou un objet