La séparation des pouvoirs selon montesquieu droit constitutionnel
L’article 16 de la Déclaration des droits de l’Homme, « Toute société dans laquelle (…) la séparation des pouvoirs (n’est pas) déterminée, n’a point de Constitution », met en lumière le caractère essentiel du principe de séparation des pouvoirs dans un Etat de droit.
Si Aristote distinguait déjà différentes taches qui incombaient au pouvoir politique, et Lock avançait l’idée de les confiées à différents organes politiques ; Montesquieu fait de la séparation des pouvoirs un principe nécessaire de l’organisation du pouvoir politique.
A l’aube de la Révolution Française, Montesquieu rédige un traité politique majeur, l’Esprit des Loi en 1748. En accord avec l’esprit du temps qu’est celui des Lumières, le philosophe y remet en question le pouvoir despotique de la Monarchie absolue.
A travers cette réflexion sur le pouvoir politique, son organisation et son exercice, Montesquieu recherche, non pas la meilleure forme de gouvernement, mais un système de gouvernement modéré, garantissant les libertés des citoyens et qui ne sois pas dénaturé par le despotisme, contrastant avec l’exercice du pouvoir tel qu’il est conçu sous la Monarchie absolue. Cette recherche l’amène à concevoir, dans cet extrait, le principe de séparation des pouvoirs, bien qu’il ne soit pas expressément intitulé comme tel, comme garant de la souveraineté du peuple.
Se pose alors la question de comprendre en quoi ce principe de séparation des pouvoirs répond à un besoin de garantir la souveraineté du peuple. D’une part, le principe de séparation des pouvoirs régule les passions humaines qui conduiraient à la tyrannie, d’autre part il permet l’instauration d’un exercice modéré du pouvoir politique.
I. Principe de séparation des