la syrie
3 ans de guerre et 150 000 morts, 2 millions de réfugiés et pas la moindre solution
Comment le soulèvement pacifique du printemps 2011 s’est-il transformé en un bain de sang généralisé ?
Différentes facettes de la crise : guerre civile : d’un côté les rebelles principalement des sunnites, la communauté majoritaire dans le pays (ils occupent le nord, la banlieue de Damas et des zones rurales au sud et au centre) et de l’autre côté les loyalistes qui s’appuient sur la communauté alaouite (une secte dérivée du chiisme et dont le clan Assad est issu (ils tiennent les grandes villes dont la capitale et la pleine côtière une zone de peuplement alaouite)
guerre froide : Cette guerre instrumentalisée par de nombreux pays qui ont fait de la Syrie un champ de bataille par procuration. Les premiers acteurs de cette internationalisation les puissances occidentales qui sont les parrains de l’opposition, les USA et les grands pays européens épaulent la coalition nationale syrienne, la principale formation anti-Assad. Lancée fin 2012, elle est reconnue par une centaine de pays comme le seul représentant du peuple syrien mais le soutien occidental essentiellement diplomatique n’a jamais permis à la CNS de s’ériger en une véritable alternative au régime Assad, les financements restent insuffisants, les livraisons d’armes sont faibles et les USA ont toujours refusé l’option militaire. Deuxième vecteur d’ingérence la Chine et la Russie qui sont les protecteurs du régime Assad. Ces 2 membres du conseil de sécurité de l’ONU ont bloqué à 3 reprises les projets de résolution hostiles à Damas. Par ailleurs Moscou ravitaille l’armée syrienne. Les motivations de Moscou sont de diverses natures (économiques d’abord car le régime Assad est un vieux client de son industrie de défense, militaires ensuite avec le port de Tartous qui constitue sa toute dernière base en Méditerranée mais aussi et surtout géopolitique car le Kremlin a très