La structure de la pièce dans en attendant godot
I. La construction de la pièce
1) Répétitions
On assiste à deux actes qui se ressemblent beaucoup. En effet le début de l’acte II, met en scène les mêmes personnages que celui de l’acte I : Vladimir et Estragon, le lendemain au même endroit et à la même heure. Les deux actes auront également la présence de l’autre couple de la pièce : Pozzo et Lucky, et du jeune garçon, messager de Godot.
Les deux actes suivent le même cérémonial et ne montrent aucune progression. En effet il n’y a aucune intrigue comme dans les pièces classiques, si ce n’est d’attendre un mystérieux Godot qui ne viendra en fait jamais. Les personnages, en mal d’occupation tentent désespérément de se distraire pour se donner l’impression d’exister, et leurs distractions forment un parallélisme entre les deux actes. Tout d’abord, Vladimir demande à Estragon s’il a été battu, ainsi que dans l’acte II. On retrouve ensuite l’essayage des chaussures d’Estragon, qui demande à Vladimir de l’aider à les enlever, à l’acte II, on assiste à la même scène si ce n’est que cette fois-ci il souhaite les mettre. Il y a également la scène des radis et des carottes dans les deux actes. Le thème de l’obsession parcourt ainsi la pièce, en effet les personnages accordent une importance immense à l’essayage des chaussures, proche de la dérision.
Le lendemain, Estragon a presque tout oublié de la veille : « Il n’était pas là hier ? », « Tu l’as rêvé », « Il a tout oublié ! », ce qui participe à créer une impression d’éternel recommencement.
L’ensemble de l’œuvre donne une impression d’infini, se répétant sans cesse, et n’offrant pas de sortie possible. En ce sens la pièce aurait pu se prolonger sur encore 4 ou 5 actes sans que l’on n’y voit plus d’incohérence.
Les actes sont quasiment interchangeables, puisque il n’y a pas de progression, cependant on peut relever quelques changements traduisant la minime avancée de la pièce.
2) Variations
Malgré les