La sorcellerie
Extraits de Jeanne Favret-Saada, 1994, Les Mots, La Mort, les Sorts, Paris, Gallimard.
Dans ce premier extrait, l’auteur nous raconte les lieux, les peuples, les personnes qu’a rencontré Evans Pritchard. Il nous raconte avoir rencontré les Zandés, peuple d’Afrique centrale, et que ces personnes était grandement intéressé par la sorcellerie. Mais la sorcellerie n’intéressait guère Evans Pritchard, et pourtant il a du s’y intéresser en vivant avec eux, il ne l’a pas choisi mais cela lui a été en quelque sorte imposé. Il cite ‘ j’avais donc à me laisser guider par eux’.
Evans Prichard est ensuite allé chez les Nuers, peuple nilotique vivant au sud du Soudan dans la haute vallée du Nil. Ce peuple vit autour du bétail, des bêtes qu’ils élèvent dont ils se nourrissent et qui font leur richesses et leur notoriété.
Bien évidemment Evans Prichard n’avais aucun intérêt pour le bétail, mais encore ici il était obligé de s’y intéresser pour s’intégrer et même de posséder un troupeau personnel afin qu’il soit accepté et toléré.
C’est ici le phénomène de groupe sociale qui est démontré, pour s’intégrer à un groupe, il faut ‘faire comme’, utiliser le modèle et le copier, s’intéresser aux mêmes choses et avoir des points en communs et parfois même avoir le même but. C’est un phénomène social très en vogue ces dernières années notamment avec les nombreuses modes changeantes plus particulièrement chez les jeunes…
Ici, Evans Prichard n’aurait pas pu approcher ou rencontrer ces deux tribus africaines s’il ne s’était pas intégré à leur mode de vie et à leurs coutumes.
Dans le second extrait, l’auteur nous parle d’ethnographie en faisant référence à l’univers de la magie. Selon l’auteur il n’y a pas de position neutre de la parole et la parole, c’est la guerre.
Le savoir serait ici un pouvoir dangereux : Plus on sait, plus on est menaçant, et plus on est menacé. Ainsi l’auteur a eu beaucoup de mal à rester neutre