La somalie
Le renversement fin 1990 du dictateur Siyad Barré, au pouvoir depuis 1969 a accentué les troubles déjà présents dans le pays. Emai 1991, le nord du pays, où les Issak sont majoritaires, déclara son indépendance sous le nom de Somaliland. Bien que de facto indépendant et relativement stable par rapport à l’agitation qui régnait au sud, il ne fut reconnu par aucun gouvernement étranger. Le successeur de Siad Barre, Ali Mahdi Muhammad (janvier-novembre 1991) n'arrive pas à s'imposer sur l'ensemble du territoire, déchiré entre les seigneurs de guerre et les différents clans somalis.
En avril 1992, l'ONU envoie la première mission humanitaire afin d'endiguer la famine, ONUSOM. Celle-ci est un échec. Le 3 décembre 1992, le Conseil de sécurité des Nations unies adopta à l’unanimité la résolution 794, qui approuvait la mise en place d’une force de maintien de paix sous l’égide de l’ONU, l’UNITAF. Organisée par Washington, l'opération prend le nom de « Restore Hope ». Les troupes atterrirent en 1993 et restèrent en poste durant deux ans.
De nombreux Somalis étaient hostiles à une présence étrangère. En octobre 1993, après l'arrestation par les forces spéciales américaines de proches de Mohamed Farrah Aidid, le leader du Congrès de la Somalie unifiée, plusieurs échauffourées éclatèrent à Mogadiscio, ce qui causa la mort de 24 soldats pakistanais et de 19 soldats américains. L'Opération Restore Hope est un fiasco, et affecta durablement la politique étrangère des États-Unis. Le président Bill Clinton retire les troupes, l'ONU prenant le relai jusqu'au 3 mars 1995, perdant 151 Casques bleus et trois civils étrangers.
Au nord-est, le Puntland se déclara à son tour indépendant en 1998, affirmant qu’il participerait à tout effort de réconciliation visant à reformer un pouvoir central. Le Jubaland fit à son tour sécession la même année. Il est actuellement englobé dans la Somalie du sud-ouest et son statut n’est pas clair.
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