La solitude
Lausanne, le 26 février 2013
PPS
Au cœur de l’un de ses plus emblématiques poèmes, le virtuose-poète Charles Baudelaire nous dépeignit le tableau tragique et effroyable du mal qu’est la solitude. Celle-ci même qui tourmente, ronge l’âme du solitaire et érige une véritable cage dans son esprit.
Depuis les prémices de l’humanité, maints écrivains, intellectuels et philosophes débattirent de l’emprise que peut prendre la solitude sur la vie de l’homme. Tantôt fardeau, tantôt inestimable, la solitude a indubitablement plusieurs visages.
Efforçons-nous par conséquent de dresser ses multiples facettes à travers les nombreuses perceptions qu’elle a fait naître chez ces hommes de lettres. Nous arrêterons notre regard sur différents siècles afin d’avoir une vision la plus diversifiée qui soit.
Tout d’abord Michel de Montaigne. Prêcheur et philosophe du 16e, Montaigne a dans son œuvre cardinale Les Essais dévoué un chapitre entier à la solitude. Selon ces dires, il est nécessaire pour le bien-être humain de se construire, de se réserver un jardin secret, une arrière-boutique, où l’on peut se réfugier dans le but de se retrouver avec soi-même. Qui plus est et en accord avec sa pensée, Montaigne pense qu’il est nécessaire de le faire quotidiennement et dans un total isolement. On constate donc que Montaigne partage l’avis de ceux qui portent une affection à la solitude.
Ensuivant, l’un des plus grands mathématiciens du 17e, Blaise Pascal approuva également les idées de Montaigne nonobstant avec une certaine nuance. Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir demeurer en repos, dans une chambre. Pour l’auteur des Pensées, la solitude a deux visages, la solitude est un bien, car comme Pascal le concevait, elle nous rapproche de Dieu. Mais la solitude est un bien insoutenable, car elle est l’origine du malheur des hommes.
Le philosophe genevois, Jean-Jacques Rousseau quant à lui conçoit la