La solitude
Introduction :
« Et si nous revenons à la solitude, il nous devient de plus en plus clair qu'elle n'est pas une chose qu'il nous est loisible de prendre ou de laisser. Nous sommes solitude. Nous pouvons, il est vrai, nous donner le change et faire comme si cela n'était pas. Mais c'est tout. Comme il serait préférable que nous comprenions que nous sommes solitude ; oui : et partir de cette vérité ! Sans nul doute serons-nous alors pris de vertige, car tous nos horizons familiers nous auront échappé; plus rien ne sera proche, et le lointain reculera à l'infini. Seul un homme qui serait placé brusquement, et sans y avoir été aucunement préparé, de sa chambre au sommet d'une haute montagne, éprouverait quelque chose de pareil : une insécurité sans égale, un tel saisissement venu d'une force inconnue, qu'il en serait presque détruit. »
Cette citation de Rainer Maria Rilke nous révèle que la solitude est une partie de notre être, et qu’il faut l’accepter. Certaines personnes se sentent seules alors que nous vivons à une époque qui se prétend une ère de la « communication » quand d’autres personnes recherchent cette solitude, l’éclipse des liens avec autrui.
Sachant cela, doit-on rechercher ou bien redouter la solitude ?
Il est avant tout important de dissocier le sentiment d’isolement de la solitude pour comprendre ce que ce dernier terme signifie. On pourrait dire le plus bas degré de la relation avec autrui est le sentiment d’isolement. On le ressent quand on souffre d’un sentiment de démarcation vis-à-vis des autres que l’on ne peut effacer. Or la solitude est autre chose et il existe deux figures de l’esseulement de notre conscience humaine : l’isolement et la solitude. On peut définir l’isolement par la figure de l’écart avec la communauté des Hommes et la solitude par le sentiment qui vient de la perception de la nature insulaire de chaque conscience
Si l’on considère