La société évoquée dans la cousine bette de balzac
Les réalités décrites dans la Cousine Bette sont aussi celles de l’époque. C’est d’ailleurs peut-être l’œuvre de Balzac la plus enracinée dans la réalité. LA SOCIETE Evocations de plusieurs couches de la société. On peut établir une hiérarchie des classes sociales selon leur rang : Tout en bas de l’échelle se situe le peuple, puis les fonctionnaires, la bourgeoisie ruinée. Viennent ensuite les bourgeois aisés et enfin la noblesse. I/ Tout d’abord, évocation de la misère du peuple
Balzac décrit le décor assez sordide de quartiers populaires de Paris tel celui de la Doyenné. L’auteur se disait « l’archéologue de Paris ». La cousine Bette habite à proximité de la galerie du Louvres, où les loyers sont modiques. Quant au baron Hulot, il exercera son métier d’écrivain public dans le passage du soleil, endroit qui correspond aux bas-fonds de Paris. Balzac n’évoque donc pas que les intérieurs bourgeois. Les habitudes de vie du peuple sont aussi décrites : Bette dispose d’une aisance de vie relative par son travail et par les « provisions » comme le « café » qu’elle se procure chez les Hulot pour Wenceslas. Cependant la pauvreté de sa situation est telle qu’en seize ans, enne n’a su amasser que 2500 francs d’économies. Balzac nous fait aussi pénétrer dans le monde de ce qu’on appelle les petits métiers tel « écrivain public » ou encore « artisan en chambre ». Ce dernier métier correspond au fait de travailler chez soi, comme Olympe Bijoux qui est brodeuse, ou Elodie Chardin qui est repriseuse. Les anciennes maîtresses de Hulot sont aussi caractéristiques de cette classe sociale, puisqu’au départ elles étaient des jeunes filles pauvres dont les familles trop pauvres voulaient se débarasser. Ce type de personnage trouve parfois son salut grâce aux sociétés de bienfaisance, évoquée notamment dans L’envers de l’histoire contemporaine, où Balzac décrit comment Mme de la Chanterie a surmonté son désespoir en se rendant utile. Cet aperçu du