La sensibilité
I - LES TERMES DU SUJET
La sensibilité désigne notre capacité à être affecté ou ému par quelque chose, ici par les œuvres d'art. Il s'agit donc non pas seulement de percevoir les œuvres mais aussi de les apprécier que ce soit positivement ou négativement.
"Les œuvres d'art" : il est ici question non pas de l'art en général mais des productions artistiques considérées dans leur diversité. Le sujet invite donc à considérer les œuvres d'art dans tous les domaines (peinture, sculpture, architecture, etc) et à tenir compte des multiples formes qu'elles prennent dans l'histoire.
"Eduquée" : l'éducation renvoie à la formation qui permet d'accéder à l'autonomie. Si elle consiste dans un premier temps à conduire quelqu'un, elle vise fondamentalement la liberté de celui qui est éduqué.
II - L'ANALYSE DU PROBLEME
Le sujet pose la question du statut de la sensibilité face aux œuvres d'art : est-elle de l'ordre du donné, propre à chaque individu non modifiable ? Ou n'est-elle qu'une faculté qui exige pour s'exercer d'être formée ?
Si c'était le cas, en quoi consiste cette formation ?
S'agit-il seulement d'accumuler des connaissances ? Ou de développer notre capacité d'être par la fréquentation des œuvres d'art ?
III - UNE DEMARCHE POSSIBLE
On peut organiser la réflexion selon une progression qui examine d'abord de façon critique l'idée selon laquelle dans le domaine de l'art, il n'y aurait que des préférences subjectiques pour montrer ensuite que ce que l'on appelle le jugement de goût ne saurait être réduit à une opinion arbitraire. Si le goût relève du jugement, il n'est ni immédiat, ni spontané mais il est susceptible d'être formé. On pourra alors analyser en quoi consiste cette formation et montrer à quelle condition elle permet de développer, d'affiner notre réceptivité aux œuvres d'art afin d'étendre le champ de notre expérience esthétique.
A - "DES GOUTS ET DES COULEURS ON NE DISCUTE