4. En Inde, la solution alimentaire est venue partiellement de la révolution verte. Elle désigne une intensification de l'agriculture depuis les années 1960, surtout en Asie. Elle associe des plantes hybrides à haut rendement (céréales miracles) à une irrigation soignée et l'usage d'engrais et pesticides. Elle est née des progrès agronomiques de laboratoires américains, de fondations privées qui les ont diffusés et de la politique volontariste des États comme l'Inde. Les grands propriétaires disposant de moyens en ont été les principaux bénéficiaires. En Afrique subsaharienne, la révolution verte semble plus difficile à mettre en place, selon G. Etienne, pour trois raisons: - Des obstacles naturels liés au manque d'eau ou au manque de maîtrise des techniques hydrauliques. L'irrigation est en effet une des conditions de la révolution verte. - L'aide internationale n'est pas suffisante et fractionnée, c'est à dire dispersée et moins efficace par rapport à celle dont l'Inde a bénéficié depuis quarante ans. - L'engagement des dirigeants africains eux-mêmes est trop réduit au contraire de ce que fut celui des dirigeants indiens lors du lancement de la révolution verte. | II. Réponse au sujet: - Les problèmes alimentaires dans le monde restent donc graves. En 2004, la FAO estime à 850 millions les populations souffrant de sous-nutrition pour 6.5 milliards d'hommes et le programme des Nations unies pour réduire ce nombre montre une efficacité insuffisante. Pour l'essentiel, ces sous-alimentés sont au Sud, mais dans des proportions variables. ainsi, l'Amérique du sud échappe-t-elle à la sous-alimentation en grande partie, surtout le cône sud argentin et chilien, mais ce n'est le cas ni de la Bolivie, ni de quelques États d'Amérique centrale. L'Asie est encore affectée, mais a connu de sérieux progrès avec l'adoption de la révolution verte, même si l'on assiste à une dégradation récente de l'autosuffisance.