La révolution chilienne 1973
1973, année effervescente pour les théoriciens marxistes de ce monde. La révolution chilienne se présente comme une figure de cas de l’échec cuisant des ambitions socialistes d’un peuple. Ainsi, penseurs pluralistes et marxistes ont trouvé l’occasion d’apposer leur cadre théorique sur les différents faits observés. Pour les uns ont y voit l’intervention de la main armée des démocraties libérales pour assurer la pérennité des assises internationales de leurs institutions alors que pour les autres, il s’agit de l’expression du contrôle d’une classe dominante sur les efforts d’émancipations prolétariens. En constatant les différentes tangentes du conflit, le cadre d’analyse de l’une d’entre-elles semble tout de même plus aisément transposable. En effet, considérant les diverses manipulation et ingérences américaines pour orienter l’organisation politique chilienne de l’époque, on peut difficilement soutenir la neutralité de ses dirigeants. Pour cette raison, l’analyse marxiste me semblant mieux s’appliquer à cette crise idéologique, il sera question de voir en quoi elle explique les différentes manœuvres américains en territoires chiliens.
La crise chilienne a cela de particulier qu’elle montre avec force l’opposition entre deux courants idéologiques antagonistes. Conflit parallèle à la guerre froide, il est un exemple admirable des dommages collatéraux qu’a pu faire cette lutte indirecte entre les deux Blocs. Les réalités entourant le cas chiliens sont cependant particulièrement éloquentes : elles présentent systématiquement comment l’administration américaine s’est opposée aux revendications prolétaires. Ainsi, la bourgeoisie s’est appliquée, dès le début du mouvement populaire, à contrecarrer l’avènement du parti de l’Union Populaire. Ce dernier, issu d’un long processus d’unification des forces de gauches et encouragé par les forces révolutionnaires cubaines, s’imposa dès le début des années 60 comme l’opposition la mieux