La révolution 12
Le second Directoire
Septembre 1797 - Novembre 1799
Fructidor an V - Brumaire an VIII
La France sous le Directoire
Le 18 fructidor marque une profonde rupture dans l'histoire du Directoire. Jusqu'ici la politique du Directoire pouvait être considérée comme modérée, à compter de fructidor elle allait maintenant laisser place à une censure accrue à une politique répressive et à des coups d'états à répétition.
Une nouvelle vague anti-royaliste et anti-émigrés allait rapidement s'installer ainsi qu'une nouvelle terreur anticléricale. Paris demandait à la Prusse de chasser Louis XVIII de sa résidence de Blankenberg, la persécution religieuse allait reprendre en France et en Belgique suivie par des déportations massives de prêtres.
L'écrasement de la droite par le coup d'état du 18 fructidor ne pouvait que profiter aux Jacobins à plus ou moins longue échéance.
Terreur anticléricale
Un nouveau serment de haine à la royauté allait être exigé de tous les prêtres et fonctionnaires du pays. Une nouvelle terreur s'installait dirigée contre les prêtres et les nobles. Les plus chanceux parvenaient à s'enfuir produisant une nouvelle vague d'immigration les autres étaient condamnés à la déportation. Ce sont quelques 1500 prêtres français et 8000 prêtres belges qui furent touché par cette répression pendant l'an VI. Certains furent déportés en Guyane dont peut revinrent, d'autres furent libérés par la flotte anglaise durant leur transfert mais la plus grande majorité connue une effroyable captivité à l'île de Ré ou à Rochefort. "Sur 193 ecclésiastiques qu'emporte la Décade, 39 seulement, vingt et un mois après, auront échappé aux fièvres de Guyane" nous dit Louis Madelin. Même les prêtres jureurs de l'Eglise Constitutionnelle ne sont pas épargnés, "Grégoire Premier de Paris" est aussi maltraité que "Pie Dernier de Rome" par les journaux jacobins.
Le directeur La Revellière-Lépeaux avait vainement tenté d'imposer un nouveau culte, la