La résistance dans les organisation
Article : Des «Crazy people » en organisation par Françoise Damy et Franck Amizont
Dans cet article, il est question de la résistance que peuvent mettre en place les salariés dans le cadre de leurs organisations. Au-delà de la notion de « conflit » que comporte l’idée de résistance, les auteurs mettent ici l’accent sur le concept de « résistance productive » et sur les incidences que peuvent avoir celle-ci sur une organisation. * Un rappel théorique
Les auteurs font alors un distinguo entre ce qu’ils appellent les résistances de type « oppositions », qui regroupent les actions de blocages face à des pratiques existantes au sein de l’entreprise ou face à la direction ; et celles de type « de soutien à l’entreprise » qui regroupe les actions dont le but n’est pas la remise en cause complète des processus dans l’entreprise, mais de les améliorer souvent dans un sens « éthique ». Ces actions ayant pour but « le bien de l’entreprise », on parle alors de résistance productive.
Afin d’expliquer ce phénomène, les auteurs font le constat que le principal challenge du management moderne est de pouvoir « contourner » les envies de résistances des salariés. L’impact de l’aspect hiérarchique du management ne suffisant plus à gérer le personnel, il faut les salariés « épousent » la cause de l’entreprise afin qu’il y règne une certaine « unicité ». Les résistances dégagent deux tendances. La première concerne les actions dont le but est soit de se réapproprier « les biens » que les salariés se sont vu confisquer par le capital (salaire, temps identité) ; soit d’exprimer leur subjectivités par des moqueries, un esprit cynique qui évoque le retrait de la personne vis-à-vis de l’entreprise. La seconde tendance quant à elle, évoque ce que les auteurs qualifient de « résistances mineures » dans le sens où ces actions ont un impact sur l’entreprise sans que celui-ci ait lieu sur la logique interne de fonctionnement. Les résistances mineures y sont