La réminiscence par l ouïe Chateaubriand
Dans cet extrait des Mémoires d’Outre-Tombe, Châteaubriand expérimente le phénomène de la mémoire involontaire par l’ouïe, lorsque le chant de la grive de son domaine de Montboissier fait surgir en lui le souvenir de la grive du domaine paternel de Combourg. Ce souvenir entraine le ressenti de l’atmosphère générale de l’époque, notamment de la tristesse qu’il ressentait alors, qu’il distingue de celle d’aujourd’hui. Grace à une association de son, l’auteur retrouve donc son moi d’alors, les senstions et émotions passées ressurgissent. Nous allons à partir de ce tete tenter de définir le phénomène de la mémoire involontaire tel que décrit ici par Chateaubriand en étudiant le rôle des sens, la reviviscence des émotions et la soudaineté du phénomène.
Châteaubriand décrit un phénomène causé par les sens, qui agit sur les sens. En effet, la réminiscence a lieu suité à un percept saisi par un organe sensoriel : le son du chant de la grive, qu’il associera de façon assez évidente au son de la grive de Combourg. C’est en effet le « gazouillement d’une grive », qui provoque la réminiscence du souvenir. « Ce son fit surgir à mes yeux le domaine paternel ». Plus qu’une réminiscence, c’est une véritable reviviscence des sens que l’on a ici. Châteaubriand développe l’element visuel, le domaine paternel « surgit à ses yeux » et il ‘revit ces campagnes ». Le son provoque donc le phénomène de la mémoire involontaire qui agit sur les sens en recréant toutes les sensations liées au souvenir. Contrairement aux souvenirs évoqués volontairement, il s’agit icic d’un véritable retour dans le passé causé par ce son, Châteaubriand est « transporté dans le passé ». La mémoire involontaire est donc la mémoire des sens et provoque une véritable reviviscence sensorielle du passé.
Cette reviviscence ne concerne pas seulement les sens ais également les émotions. En effet, Châteaubriand retrouve son moi d’alors, il sait que quand il l’écoutait