I) les figures de l’autorité a- Les pères La Rédaction semble être un monde d’hommes ou s’opposent deux types de figures d’autorité. Les pères représentent l’autorité douce, positive et protectrice. Le père de Pedro rentre tous les soirs du travail en autobus avant de s’installer avec ses proches devant la radio verte qui crachouille. Il apparait comme un père de famille modeste et probablement résistant au régime. On voit que les pères et leurs fils sont proches et montre un sentiment de protection et de tendresse mutuelle. Le père de Pedro se montre calin avec son fils : « il sentit que la main de son père lui prenait la tête et la pressait tendrement», ainsi qu’avec sa femme : « (ils) étaient enlacés sur le canapé». S’ils ne répond pas vraiment aux questions que se pose Pedro c’est sans doute parce qu’il ne veut pas le mêler à l’action politique. De même, Pedro n’hésite pas à mentir lors de la rédaction pour protéger ses parents. La tendresse des pères sert à équilibrer le fait que les militaires se montrent durs et hypocrites. b- Le portrait du militaire En effet, les soldats sont à Santiago depuis le mois de Septembre. Un certain nombre d’indices évoquent la dictature militaire qui règne au Chili : la présence de militaires dans les rues signalée par le narrateur : « depuis que les rues de Santiago s’étaient remplies de soldats », l’arrestation du père de Daniel « un soldat leva sa mitraillette » ou la présence plus détaillée du capitaine Romo « je suis venu vous voir de la part du gouvernement, c’est-à-dire du général Pinochet ». Le narrateur donne une image terrifiante et sévère de ce militaire. Celui-ci se cache derrière ses lunettes et se tient droit « Il mit les mains derrière son dos, écarta les jambes en sautant et redressa le cou en levant un peu le menton». Pourtant, à travers sa description, Pedro le tourne en ridicule : «une médaille sur la poitrine longue comme une carotte», moustache en brosse à dents», «lunettes plus noires que la crasse aux