La réalité historique de la condition féminine pendant la seconde guerre mondiale.
Avec la seconde guerre mondiale, les femmes subissent l'idéologie du Maréchal Pétain « Travail, Famille, Patrie ». Les droits de la femme s'effacent au profit de la famille. La priorité est donnée à la famille, notamment par la loi Gournot du 29 décembre 1942, aussi appelée « Charte de la Famille ». Par cette loi, la famille légitime est protégée, le mariage encouragé et on prône les familles nombreuses. De part cette idéologie, le divorce est rendu plus difficile et plus lent avec la loi du 2 avril 1941.
Le régime de Vichy véhicule des valeurs conservatrices où une femme qui fume ou encore est court vêtue, est perçue comme une femme de « mauvaise vie ». L'idéal féminin de cette période est la mère au foyer, pilier de la famille, encouragée à faire des enfants. Des prix sont décernés en fonction du nombre d'enfants et en mai 1941, la fête des mères devient nationale.
Au cœur de cette politique nataliste, l'avortement qui est interdit est d'autant plus réprimé. Le 15 février 1942, l'avortement est qualifié de « crime de haute trahison ». Cette répression vis à vis de l'avortement restera longtemps gravée dans les mémoires, si bien qu'aujourd'hui encore et malgré la légalisation de l'avortement, certaines sages-femmes refusent encore de dire si elles ont pratiqué des avortements durant cette période.
L'éducation subit aussi la politique de Vichy, ainsi les instituteurs et institutrices ne reçoivent plus de formation d'ordre général, mais selon leurs sexes afin d'enseigner les travaux manuels et ménagers. Les filles sont formées à la couture, le repassage, le lavage, la cuisine ; tandis que les garçons sont formés aux métiers de forgerons, menuisiers, maçons. La loi du 18 mars 1942 rend obligatoire pour les jeunes filles « l'enseignement ménager familial », une heure par semaine. De plus, le régime encourage les écoles non-mixtes.
Une contradiction apparaît quant à la politique du régime vis à vis du travail