La roue de l'entreprise
3 potentiels à développer, 4 valeurs à défendre, 5 espaces à conquérir
La crise financière récente n’est qu’un des symptômes d’une évolution qui, selon certains, a progressivement réduit l’entreprise à une simple conquête du bénéfice le plus élevé. Cette situation n’est paradoxalement pas optimale pour l’actionnaire car elle ne lui confère pas les garanties de la durabilité. Ni le client ni le personnel ne s’en trouvent davantage satisfaits.
La finalité de l’entreprise se doit d’être réétudiée et recadrée dans un modèle plus large afin d’assurer la satisfaction durable de ses principaux partenaires : l’actionnaire, certes, mais aussi le client, le personnel et la communauté dans son ensemble. Les intérêts ne sont pas nécessairement convergents mais une certaine harmonie doit pouvoir voir le jour.
Plutôt que de considérer l’entreprise comme un simple instrument unidimensionnel de maximisation du bénéfice, nous aurions tendance à la concevoir dans toutes ses dimensions. Nous la voyons comme une entité ayant pour finalité de servir un certain nombre d’objectifs à atteindre en rapport avec ses différents partenaires, tout en développant les talents de son personnel et cela, dans le respect de valeurs fondamentales.
Au niveau du personnel, nous entrevoyons 3 facteurs humains à prendre en compte : les potentiels intellectuel, émotionnel et spirituel. Alors que le quotient intellectuel se base sur les facultés logiques permettant de comprendre, raisonner, relier, mémoriser et solutionner, le second permet de percevoir, maîtriser et exprimer ses émotions tout en détectant et rencontrant celles d’autrui. L’intelligence émotionnelle réchauffe les relations humaines. Ses besoins vont de l’empathie à l’estime de soi. Quant au potentiel spirituel, il cherche une harmonie entre la nature du travail et les principes de son existence : vit-on les valeurs que l’on défend ? Le métier contribue-t-il à nourrir