La revolution verte
La Révolution verte est une politique de transformation des agricultures des pays en développement ou des pays les moins avancés, fondée principalement sur l'intensification et l'utilisation de variétés de céréales à hauts potentiels de rendements.
Cette politique se fonde sur l'utilisation de trois facteurs principaux : les variétés à haut rendement ; les intrants, qui sont des engrais ou produits phytosanitaires ; l’importance de l'irrigation.
Le terme « révolution verte » désigne le bond technologique réalisé en agriculture au cours de la période 1960-1990, à la suite de volonté politique et de progrès scientifiques réalisés durant l'entre-deux-guerres. Elle a été rendue possible par la mise au point de nouvelles variétés à haut rendement, notamment de céréales (blé et riz), grâce à la sélection variétale. L'utilisation des engrais minéraux et des produits phytosanitaires, de la mécanisation et de l'irrigation y ont aussi contribué.
Elle a eu pour conséquence un accroissement spectaculaire de la productivité agricole bien que les estimations de cette augmentation sont difficiles à estimer1 et a permis d'éviter des famines, avec pour résultat une augmentation sans précédent de la population mondiale depuis 1950.
Elle est la cause de la pollution par les pesticides et de la perte de biodiversité, de la salinisation des sols et de la perte des nappes phréatiques, de l'exode rural et de l'apparition des bidonvilles.
Le début des années 1990 s'est caractérisé par une montée en puissance des thématiques environnementales concernant les conséquences de la révolution verte. Ces critiques, souvent menées au sein même de la communauté des chercheurs, ont abouti à l'apparition de différents concepts parmi lesquels on peut citer l' « evergreen revolution » promue en Inde par M.S. Swaminathan, l'agriculture raisonnée en France37, l' « écoagriculture » de l'UINC (Union internationale pour la conservation de la nature)