La religion musulmane
L'islam rassemble en 2009 1,57 milliard de fidèles,[2] appelés musulmans, ce qui en fait la seconde du monde par le nombre de fidèles, après le christianisme et devant l'hindouisme. C’est, chronologiquement parlant, le troisième grand courant monothéiste de la famille des religions abrahamiques, après le judaïsme et le christianisme avec lesquels il possède un certain nombre d'éléments communs.
La religion musulmane est en principe désignée en français par le mot islamisme (comme judaïsme, christianisme, boudhisme, animisme, etc). Mais ce terme tend à être remplacé par celui d'islam, le mot islamisme s'étant spécialisé pour désigner les courants politiques radicaux du revivalisme musulman. Le mot Islam, qui peut alors porter une majuscule, a toutefois aussi en français un sens différent : il désigne, au-delà de la religion proprement dite avec sa foi et son culte, une puissance politique et un mouvement de civilisation général[3].
La religion musulmane se veut une révélation arabe de la religion judaïque d'Adam, de Noé, et de tous les prophètes parmi lesquels elle place aussi Jésus[4]. Ainsi elle se présente comme un retour à la religion d'Abraham (appelé Ibrahim par les musulmans) du point de vue de la croyance, le Coran le définissant comme étant la voie d'Ibrahim (millata Ibrahim)[5].
Le livre sacré de l'islam est le Coran. Le dogme islamique assure qu'il contient le recueil de la révélation d'Allah, transmise oralement par son prophète Mahomet. Le Coran reconnaît l'origine divine de l'ensemble des livres sacrés du judaïsme et du christianisme[6], tout en considérant qu'ils sont, dans leurs écritures actuelles, le résultat d'une falsification[7] : le Suhuf-i-Ibrahim (les Feuillets d'Abraham), la Tawrat (le Pentateuque ou la Torah), le Zabur de David et Salomon (identifié au Livre des Psaumes) et l'Injil (l'Évangile).
Outre le Coran, la majorité des