Synthèse sur la reine morte
Montherlant a voulu défendre la pièce avec des métaphores, pour exprimer sa structure dramatique. Il a usé de trois métaphores : celles de l’image florale, de l’image de la table et de l’image lumineuse.
L’image florale :
Cette image présente la structure de la pièce, acte par acte. Les actes I et II sont telles « une tige », et l’acte III une fleur avec ses feuilles. De plus, elle peut désigner aussi la jeunesse, celle d’Inès et de Pedro, voire celle de l’enfant.
Mais les deux premiers actes ne sont pas deux simples tiges : elles montrent également deux intrigues : l’intrigue politique, avec le désir de ferrante d’unir les deux royaumes, et l’intrigue sentimentale, celle d’Inès et de Pedro. Elles sont symbolisées ici par « côté cours » et « côté jardin ». Ces deux intrigues se ressemblent donc avec le III ème acte, ce qui a pour effet des « scènes de forte intensité dramatique ». Les deux personnages forts des deux histoires, Inès et ferrante, s’affrontent donc ici.
L’image tabulaire, de son côté, divise la pièce en quatre aspects, qui rejoignent deux thèmes : la tendresse (du roi pour son fils, de Inès pour Pedro et pour son fils à venir, de l’infante pour Inès) et la vanité (de Ferrante pour pouvoir montrer sa force jusqu’au bout). Mais il y a aussi l’analogie de la coiffure, qui montre l’importance des femmes dans la pièce.
Inès et Pedro, Ferrante et Inès, l’infante et Inès sont les couples qui sont présents dans les scènes de tendresse, mais dans les scènes de querelles, ce sont les autres personnages qui entrent en jeu : Ferrante et Egas Coelho, Ferrante et Pedro … augmentant l’obstacle que doivent franchir Inès et Pedro.
Ferrante, quand à lui, prend partie intégrante dans la pièce, lorsque l’on voit cela avec l’image lumineuse. Il a la moitié des paroles de la pièce, et Inès le quart. Tous deux ont un rôle très important dans celle-ci, au fur et à mesure que les autres personnages s’effacent. Mais ce sera Inès