La recherche du bonheur
Le bonheur évoque un état de plénitude, une situation de plaisir absolu ou de confort total, à laquelle il est tentant de sacrifier tout autre intérêt.
I- La recherche du bonheur semble nécessairement immorale
A. Dans la recherche du bonheur individuel, l'homme ne vise que son intérêt propre
B. La recherche du bonheur détourne de la recherche de la vérité et de la justice
II- La recherche du bonheur est une aspiration essentiellement morale
A. La recherche du bonheur suppose celle de la vertu
B. La recherche du bonheur est une aspiration à la fois spirituelle et raisonnable III- La recherche du bonheur peut être immorale, mais elle ne l'est pas nécessairement A. Substituer la recherche du bonheur à celle de la liberté est immoral
B. La recherche du bonheur est par elle-même amorale, mais peut être condition d'une meilleure moralité
Extrait du document:
Plus fondamentalement : la recherche du bonheur, comme recherche intéressée, est-elle réellement compatible avec l'essence de la vertu et celle de la moralité ? Il semble que la recherche du bonheur est par elle-même amorale, c'est-à-dire indifférente à la moralité, pour autant qu'elle ne porte atteinte ni à ma liberté ni à celle d'autrui.
Ainsi le désir d'équilibre personnel ou la volonté d'établir en soi un état stable de bien-être et d'harmonie ne sont en eux-mêmes ni moraux, ni immoraux. Il y a plus : le bonheur, lorsqu'il fait l'objet d'une disposition intérieure et volontaire (lorsqu'il résulte de la volonté d'en être soi-même l'auteur), et à condition d'être subordonné à la morale, doit même être légitimement recherché. L'homme qui veille jalousement à son bonheur exerce le bien et la justice avec plus de facilité en effet que l'homme que le malheur accable. C'est ce que souligne Aristote en mettant en évidence dans l'Ethique à Nicomaque que la vertu est moins condition du bonheur que le bonheur condition de la vertu : autrement dit, il est plus facile d'être