La recherche de la vérité peut-elle se passer du doute ?
Les hommes sont, par nature, portés à rechercher la vérité. La vérité pourrait être définie comme l’existence d’une correspondance entre une pensée et une réalité. L’homme ne connaît pas le vrai puisqu’il le cherche, si il l’avait, il n’aurait pas à le chercher. Le vrai n’est donc pas immédiat pour l’homme, ce dernier ne peut pas connaître la vérité sans effort. Il y a un chemin qui mène à la vérité, et la question serait alors de savoir si le doute est le seul moyen de ne pas s’égarer dans cette quête de la vérité, ou si au contraire il n’est pas à l’origine de l’égarement. L’homme est d’abord tenté de chercher la vérité par la voie empirique : il recherche des preuves dans le monde sensible. Il cherche finalement à expliquer l’ordre du monde à travers les réalités sensibles, en supposant donc que toute réalité sensible a une cause. Il s’agit d’une méthode inductive : l’homme s’appuie sur la multiplication d’exemples particuliers pour arriver à une vérité générale. Il détermine des vérités empiriques, qui ne sont pas immuables cependant. Seules les vérités abstraites le sont, et nous verrons que ces vérités abstraites sont innées chez l’homme, l’âme comprend la vérité sans avoir besoin de preuve d’après Platon. Seulement, l’homme doit reconnaître la vérité, car elle est innée mais n’est pas acquise pour autant, il doit finalement questionner son âme pour parvenir à saisir la vérité.
Pour établir une vérité, l’homme est porté instinctivement à consulter ce en quoi il croît aveuglement : ses sens. Il procède selon une méthode scientifique d’observations, hypothèse, expérimentations, confirmation, synthèse. A partir de cas particuliers, d’expériences particulières, il tire des lois générales et peut ainsi faire des prévisions quand aux phénomènes qui l’entourent. Il s’attend alors à ce qu’une chose future se comporte comme son expérience lui a appris qu’elle se comportait. Plus ce phénomène se répète,