La rebellion
Au XIXe (Baudelaire...) mais aussi au XXe siècle, des poètes ont écrit leurs poèmes en alexandrins => volonté de s'inscrire dans la poésie traditionnelle. • Les poètes ont toujours lu leurs prédécesseurs, ont le plus souvent une véritable culture poétique (=> sont directement ou indirectement influencés). Certains poètes vont refuser ceux qui les précèdent et vont prendre pour modèle des poètes encore plus anciens (ex : poète du XXe siècle d'inspiration baudelairienne. ∆) Le poète peut aussi s'inspirer de ses aînés, les imiter, les admirer. Cela n'empêche pas la création poétique.
I- Ce que permet la rébellion : Rompre les usages passés crée du mouvement ; en cela elle est indispensable à la création. Plus de stagnation, mais des réactions, bonnes ou mauvaises, face au renouveau. La querelle des Anciens et des Modernes a violemment opposé les tenants des deux camps : non seulement la querelle invitait les hommes à se positionner mais elle a été l'occasion de se pencher de nouveau sur les œuvres littéraires.
II- Les conditions de possibilité de celle-ci :
Nulle révolte sans un passé. Plus celui-ci est riche et contraignant, plus la révolte est belle et la lutte difficile. Une rébellion est dépendante du passé sur lequel elle fonde ses griefs, tributaire de l'héritage des poètes précédents. Sans lui, nulle création.
III- Les difficultés que rencontre la création :
Comment dépasser ses pères quand ceux-ci ont été géniaux ? Le poids de l'héritage est lourd et la création difficile. Une rébellion n'a de sens que si elle est le point d'aboutissement d'une période passée assez longue et uniforme. Une rébellion tous les dix ans n'aurait pas de sens. Comment continuer de créer, comment renouveler tout le temps ? Ne peut-on pas imaginer une création au sein d'un héritage, qui ne s'insurge pas contre lui