La pudeur

997 mots 4 pages
Philosophie et sociologie[modifier] Pour le philosophe, la pudeur est à la fois un droit et une convention. Un droit assimilé à celui de la protection de la vie privée de l'individu : chacun a droit au respect de sa pudeur. Divers philosophes, sociologues et auteurs (dont Kundera) montrent que derrière l'idée de transparence, comme derrière celle d'une pudeur imposée peut régner le totalitarisme. La pudeur est une dimension de la psyché précocement construite par l'éducation, importante pour l'insertion sociale. C'est aussi un vécu subjectif, fortement lié au sentiment de honte sur laquelle jouent, consciemment ou non, de nombreuses religions, sectes, forces de l'ordre, ou encore les auteurs de torture. Via le fantasme ou le retour du refoulé, certains y voient une dimension importante de la sexualité « La pudeur est le parfum de la volupté ; la satiété est l'arôme du dégoût. Et la pudeur accroît la volupté, comme la satiété l'écœure » (André Suarès, dans Voici l'homme) Variations dans l'espace, dans le temps et selon les sociétés ou groupes sociaux[modifier] « Tribus primitives »[modifier] La pudeur semble pouvoir prendre de nombreuses formes et cibles, généralement orientées vers le corps, le sexe et les fonctions excrétoires. Elle existe au sein de la tribu primitive, où le regard peut indiquer que l'individu s'est comme retiré en lui-même, quand bien même son corps nu reste à la vue de tous. En forêt tropicale chaude et humide, vivre nu présente de nombreux avantages, en particulier en réduisant le risque de mycoses. La tribu peut vivre dans une maison commune, les enfants peuvent parfois avoir une activité sexuelle partagée précoce, dans le Ghotul en Inde par exemple, mais il est fréquent que les adultes s'isolent à l'extérieur de la maison commune pour faire l'amour, sans d'ailleurs que la motivation de cet isolement soit nécessairement identique à la définition commune de « pudeur ». Il est également fréquent que les enfants aillent nu

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