La préhistoire
En 1820, Christian Jürgensen Thomsen ordonne les collections de son musée en fonction des principaux matériaux utilisés et crée une classification dite des « trois âges » : l’Âge de la pierre l’Âge du bronze l’Âge du fer6.
Si les deux dernières expressions sont encore couramment employées, la première est désormais tombée en désuétude. On lui préfère selon les cas les termes Paléolithique et Néolithique, introduits par John Lubbock en 18657.
Le Paléolithique, étymologiquement « âge de la pierre ancienne », est la période la plus ancienne, durant laquelle la pierre est seulement taillée (d'où aussi l'ancienne appellation d'« âge de la pierre taillée »).
Le Néolithique, étymologiquement « âge nouveau de la pierre », est la période plus récente, durant laquelle la pierre est taillée mais aussi travaillée par polissage (d'où aussi l'ancienne appellation d'« âge de la pierre polie »).
Biface de Menchecourt-les-Abbeville, exposé à l'Exposition universelle de 1867 - Muséum de Toulouse
Les découvertes et les écrits de pionniers tels que Paul Tournal8 (1827)9, Jean-Baptiste Noulet (1851)10 et surtout Jacques Boucher de Perthes11. contribuent à faire accepter l’idée de la très haute antiquité de l’Homme.
S’inspirant de la chronologie utilisée en Géologie, Édouard Lartet propose en 1861 une chronologie fondée sur les espèces successives de grands mammifères dominants. Seul l’Âge du Renne est encore parfois utilisé pour désigner le Magdalénien.
En 1869, Gabriel de Mortillet propose une nouvelle chronologie de la Préhistoire, en 14 époques successives nommées d’après les sites où elles ont été décrites et où elles sont bien représentées ; si certaines ont été abandonnées, la plupart de ces époques sont encore