La préface du spleen de paris
Les poèmes que j’ai choisis sont les suivants : « L’Etranger », « Les fenêtres », « N’importe où hors du monde », « La chambre double » et « Enivrez-vous ».Si j’ai choisi ces poèmes, c’est parce qu’à travers eux on distingue deux thèmes importants chez Baudelaire : le temps et l’ailleurs.
A travers ses poèmes, on remarque que Baudelaire craint le temps, que son obsession est de vouloir l’arrêter. Dans « La chambre double », il arrive à l’arrêter l’espace de quelques instants et à s’immerger dans un autre monde où la solitude et l’ennui ont disparu. Quand le temps s’arrête, il se retrouve lui-même, il est en paix avec lui-même, il oublie sa misérable vie. Il est en pleine béatitude et selon lui il prend connaissance de « la vie suprême ». Seulement il arrive un moment où le temps reprend sa course folle et où la réalité refait surface. Il reprend alors conscience de la solitude et de l’ ennui qui sont les siens. Il replonge dans le monde réel, triste et lugubre où chaque seconde, chaque minute, chaque heure se fait ressentir pour montrer que le temps passe vite. « Le temps règne ; il a repris sa brutale dictature ». Cependant Baudelaire a compris qu’il ne pouvait l’arrêter, il a donc trouvé un moyen pour se jouer de lui, « pour ne pas sentir l’horrible fardeau du Temps » qu’on retrouve dans « Enivrez-vous » : s’enivrer. Il faut s’enivrer pour ne plus être conscient de la réalité, pour oublier le temps qui passe. L’ivresse est le remède contre le temps quelque soit la manière de s’y employer, que se soit « de vin, de poésie ou de vertu ».
On peut aussi remarquer que Baudelaire fait une fixation sur « l’ailleurs », sur tous les endroits autres que ceux où il se trouve. Il veut toujours être là où il n’est pas mais ne sait où aller et où se trouve cet ailleurs. Dans « Les fenêtres », l’ailleurs se situe de l’autre côté de sa fenêtre. A travers elle, il y voit un autre monde, un monde inconnu. Il peut voir des personnes