La prudence chez Aristote
Première partie : Le problème
Aristote utilise le mot phronésis pour évoquer le savoir immuable de l'être immuable en opposition avec l'opinion ou la sensation (choses en perpétuel mouvement) => Pour Platon cette idée est importante, c'est la raison pour laquelle la science existe.
Dans De Coelo, il fait l'éloge des Eleates → Sans l'existence de nature mobiles, il ne peut y avoir connaissance ou savoir.
La science du savoir immuable est le plus important des savoirs (Métaphysiques, Physiques, De Coelo, Topiques) → Idéal Platonicien de la science.
Métaphysiques Aristote → Science première, architectonique, science qui est en elle même sa propre fin.
Dans Éthique a Nicomaque, la phronésis est une vertu, une vertu importante, mais elle n'est pas la plus haute (la plus haute étant la politique). Dans notre âme, une partie s'attache aux choses réelles (scientifique) et une partie, aux choses contingentes (calculative et opiniative) . La phronésis désigne la vertu de la partie calculative et opiniative de l'âme.
Le contingent varie selon les hommes et les circonstances. La prudence est donc quelque chose de très humain, elle n'a plus son caractère premier. De plus, la prudence n'est plus la forme la plus élevée du savoir puisque que c'est humain et qu'il y a des figurines divines supérieures à l'homme.
Aristote utilise le mot phronésis pour deux utilisations différentes sans aucune justification ou explication, alors que ce terme est essentiel puisqu'il touche a la nature du savoir humain, les rapports de la théorie et de la pratique, la relation de l'homme au monde et à Dieu
Thèse de W. Jaeger ( Dans son livre sur Aristote et la prudence de 1923)
Aristote s'est détaché de la vision d'un Dieu bienveillant, créateur et généreux (vision Platonicienne) pour aller vers un Dieu muet, caché et observateur. L'Homme ne doit compter plus que sur lui pour organiser sa vie.
Phronésis n'a plus aucune signification théologique, il