La princesse de clèves - l'aveu
INTRODUCTION
Mme de La Fayette est une femme de lettre française du 17ème siècle. Ses œuvres s'inscrivent dans les mouvements classique et précieux. En 1678 parait son roman le plus célèbre qui passe pour être une anticipation du roman psychologique, 'La Princesse de Clèves' qui connaît un succès exceptionnel mais est également très controversé pour la place qu'il accorde à la femme notamment dans la scène de l'aveu.
Dans cette scène, Mme de Clèves fait à son mari l’ aveu de l’amour qu’elle porte à un autre homme, chose qui ne se faisait pas à l'époque . Conséquence directe de cet aveu et de l’engrenage de la jalousie qu’il implique, la mort du prince de Clèves est d’une grande importance pour la suite du roman.
Le texte étudié est le récit pathétique d’une dernière entrevue entre les deux époux, qui porte également la marque de la tragédie d’une séparation. Il s'agira dans cette scène de démontrer comment M de Clèves aide t' il sa femme à vaincre sa passion pour le duc de Nemours , et comment va t' il lui ouvrir la voie du repos, plus efficacement que le souvenir de sa mère.
I) Un récit pathétique
Le texte relate les circonstances de la dernière entrevue entre M. de Clèves et sa femme. L’évocation de souffrances poignantes provoque la compassion : M. de Clèves est tourmenté physiquement et moralement, sa femme est accablée de chagrin.
A) La souffrance et la mort
M . de Clèves est malade et le récit, bien qu’aucune description d’ordre physiologique ne soit donnée, montre la proximité de sa mort, son discours et ses déclarations montrent la conscience de son état : « Vous versez bien des pleurs (…) pour une mort… ». Conscience d’abord extérieure dans sa formulation (article indéfini une), mais qui devient intérieure et traduit par sa répétition la solitude du personnage : « je meurs » l.12, « je mourrai » l.17, « ma mort » l.28…
Le réseau lexical est également tourné vers l’évocation de la