La preuve par l'adn
Si autrefois le témoignage et l'aveu suffisaient à emporter la conviction des magistrats et des jurés, depuis quelques années, la "preuve scientifique" est devenue un élément incontournable de l'enquête criminelle. En 1984, le scientifique britannique Alec Jeffreys, professeur en génétique de l’université de Leicester (Royaume-Uni) découvre, que L’ADN d’une personne constitue une « empreinte génétique ». C’est une nouvelle méthode d’identification. Chaque homme possède un ADN unique, une signature chromosomique que l'on peut trouver dans les cheveux, le sperme ou le sang. Même si l’ADN est désormais admis comme un « témoin compétent » est t’elle vraiment infaillible ?
Présentation des arguments
La police britannique place tous ses espoirs dans ce procédé révolutionnaire pour traquer et identifier les criminels.
L'ADN permet en effet de résoudre des affaires impossibles, et apporte une preuve quasiment certaine : il n'existe qu'une chance sur 37 millions pour que deux personnes aient des ADN suffisamment proches pour qu'on les confonde. Pourtant Plusieurs organismes des droits de l’homme ont critiqué ces avancées techniques : «Même si la probabilité de confondre deux ADN est d'un sur un million, explique Atiga Lockwood, de l'association Liberty, elle existe: il y a donc un danger de faux test positif.»
En février 2000, par exemple, la presse britannique révélait qu’un homme de 49ans venait d’être innocenté d’un vol dont il était accusé. Atteint de maladie de parkinson, ne pouvant se déplacer seul et disposant d’un alibi, il clama son innocence. Mais la police fut formelle : l’ADN trouvé sur les lieux du crime correspondait au sien. Il n’y avait qu’une chance sur 37 millions pour qu’elle se trompe. Une contre-expertise, effectuée à la demande de son avocat, a pourtant révélé qu’il s’agissait d’un faux positif. Il faut tout de même rappeler que ces risques de faux positifs restent mineurs.