La presse écrite
Culture Générale.
Sujet : La presse écrite.
« La presse quotidienne a dix ans devant elle. Les coûts de production deviendront intenables. » Ces propos d’Arnaud Lagardère, propriétaire du groupe Hachette-Filipacchi-Média semblent traduire une crise structurelle de la presse écrite, et ont justement été tenus antérieurement à l’annonce de réduction de 10% du nombre de ses magazines. Les actionnaires des principaux journaux de presse écrite sont, d’après lui, davantage motivés par la rentabilité du capital investi que par la mission citoyenne dont la presse est investie : entre autre être le vecteur du débat démocratique, de la libre expression des opinions éclairer les citoyens. Car c’est le pluralisme qui semble être menacé : en témoigne cet exemple, les anciens quotidiens le Provençal et le Méridional (actuels la Provence) ont, en dépit de leurs orientations divergentes, bien été édités par le même propriétaire. La presse ne semble pas être indépendante des puissances financières. Depuis une quinzaine d’années, à mesure que s’accélère la mondialisation , ce « quatrième pouvoir » semble en partie avoir perdu sa fonction essentielle de contre-pouvoir. Le pouvoir semble désormais détenu par quelques groupes économiques planétaires et d’entreprises globales dont le poids dans les affaires apparaît parfois plus important que celui des gouvernements. C’est dans ce cadre économique que s’est produite une mutation de la presse écrite.
Préoccupés surtout par la poursuite de leur concentration, les différents organes de la presse écrite tendent à se regrouper, et de fait entrave le pluralisme et la diversité des opinions de la presse qui faisait jusqu’alors l’essence de ce « quatrième pouvoir » : dénoncer les abus contre le droit, corriger les dysfonctionnements de la démocratie afin de perfectionner le système politique. Aussi peut-on se demander si le rôle de la presse écrite est aujourd’hui menacé ? La presse écrite a