La pratique des administrations provisoires
PROBLEMATIQUE
L’entreprise en tant qu’entité économique et humaine constitue un maillon prépondérant placé au cœur de la problématique du développement économique et social de tout pays. Etant un système règlementé, elle assure la combinaison de toute une panoplie de moyens, en vue de produire pour le marché des biens et des services. Ainsi l’objectif primordial de toute entreprise est la continuité et la pérennité de son exploitation. L’entreprise doit donc être financée en amont pour avoir en aval des rentrées de fonds.
En Afrique, bon nombre de sociétés d’Etat ne prospèrent pas longtemps parce qu’elles sont souvent victimes d’une mauvaise gestion, mais aussi souvent emballées dans des manœuvres de corruption. Elles sont ainsi condamnées à disparaître d’un jour à l’autre, alors qu’elles devraient contribuer significativement au renforcement de la croissance économique du pays. La plupart des sociétés d’Etat mal gérées sont confrontées à divers problèmes qui se résument comme suit : des déséquilibres financiers, une trésorerie presque inexistante, un personnel pléthorique qui alourdit la masse salariale et dont les profils ne sont toujours pas en adéquation avec les postes occupés. Autant de problèmes et de situations difficiles qui amènent à la nomination d’un Administration Provisoire.
Dans le cadre de cette étude nous avons analysé la situation particulière d’une entreprise d’Etat : la SONACOP (Société National de commercialisation des produits Pétroliers). La SONACOP, malgré l’expérience capitalisée durant toutes ces années d’existence dans le secteur de commercialisation d’hydrocarbures, n’échappe pas à ces difficultés. On y note : « l’insuffisance de stations service, l’absence d’une politique de gestion de l’informel, les détournements, les travaux d’investissement non aboutis etc… »1
Tous ces dysfonctionnements ont entrainés en 2006 une grande pénurie observée