La poésie au XVIè siècle
Le sonnet
-252095107950 Le Rerum vulgarium fragmenta (Fragments composés en vulgaire) ou plus communément appelé Canzoniere (Chansonnier) est un recueil de 366 poèmes, composés en italien par l'écrivain Francesco Petrarca ou Pétrarque, composé principalement de sonnets et consacrés à son amour intemporel : Laure, une jeune femme qu’il aurait aperçue le 6 avril 1327 dans l'église Sainte-Claire à Avignon. Cette œuvre eut un retentissement phénoménal dans les siècles qui suivirent sa publication et son style laissera sa marque sur la poésie lyrique des générations futures sous la forme d'une esthétique du chant amoureux que l'on nomme « pétrarquisme »[]. Giorgio VASARI, Portrait de Pétrarque, huile sur bois (71 x 54 cm) Le passage du sonnet de l’Italie en France relève d’un concours de circonstances historiques et littéraires[]. Un jour, le poète français Maurice Scève, humaniste passionné par l’Antiquité et l’Italie, prétend découvrir, près d’Avignon, le tombeau de Laure, l’héroïne du Canzoniere de Pétrarque. Peu de temps après, en juin ou juillet 1536[], Clément Marot écrit le premier sonnet en langue française, dédié à la duchesse de Ferrare. Presque aussitôt, Marot sera imité par Mellin de Saint-Gelais et les poètes de l’École lyonnaise. Le sonnet est lié à l’humanisme car il allie musique, mathématiques, astronomie et poésie : Baudelaire lui trouve « une beauté pythagorique ». La longévité du sonnet a prouvé, même lorsque la poésie s'est séparée de la musique, que cette formule est féconde : Queneau propose un mode d'emploi qui permet à tout un chacun de composer à volonté « cent mille milliards » de sonnets.
La Pléiade La Pléiade fut le nom emprunté à une constellation par lequel un groupe de poètes alexandrins du IIIe siècle avant notre ère se fit connaître. Le Canon alexandrin y dénombre notamment : Apollonios de Rhodes, Aratos de Soles, Philiscos de Corcyre, Homère le Jeune, Lycophron, Nicandre de Colophon,