La porte
Guillaume Apollinaire (1880-1918) était un écrivain français. Il avait aussi bien une culture artistique que littéraire. Parallèlement, il publie ses premiers textes : Les mémoires d’un jeune don juan en 1907 et Les Onze Mille Verges en 1911).
Il était l’ami de Pablo Picasso et a une liaison avec le peintre, Marie Laurencin. Il connaît ensuite le succès, en 1913, avec la publication d’Alcools.
Il s’engage, en 1914, dans la Grande Guerre, où il meurt d’une grippe infectieuse après avoir publié ses Calligrammes.
II / Analyse du poème
Ce poème est composé d’un septain composé de rimes suivies. Les vers sont en alexandrins. Il n'y a pas de ponctuation.Dans ce poème, Apollinaire évoque le travail d’un portier, souvent invisible de tous, qui voit défiler quotidiennement des voyageurs en tout genres, que ce soit des « couples » (vers 4) ou encore des «anges frais» (vers 5). Il s’adresse aussi à sa mère : « ô ma maman » (vers 2) et emploie les pronoms de la première personne « me » (vers 2), « j’ » (vers 6), « je » (vers 7), ce qui me laisse croire qu'il se compare à ce portier. Il n’a pas une haute estime de lui , il ce sous-estime : « Humble comme je suis qui ne suis rien qui vaille » (vers 7).Apollinaire s’attache à un objet banal du quotidien, ici une porte, mais il le fait à travers le métier lié à cet objet, celui de portier.
Il y a deux figures de styles dominantes. La première est la personnification : «La porte de l’hôtel sourit terriblement» (vers 1) qui donne l'impression que la porte sourit d'un sourire sadique au portier . Et la deuxième est la comparaison : « Humble comme je suis qui ne suis rien qui vaille » (vers 7) qui montre que ce portier ce sous-estime , en faisant comprendre qu'il n'est pas