La pollution n’est pas une fatalité.
mardi 7 février 2006, par Diane Gilliard
Le triste record « pollutoire » - c’est un néologisme - détenu par Lausanne depuis le 1er février dernier n’a rien d’une fatalité. Cette pollution urbaine est essentiellement due au chauffage et à la circulation motorisée.
Il est proprement effrayant de lire dans la presse aujourd’hui que le canton de Vaud, je cite, « a été pris de court » par cet accroissement de la pollution. Si l’on en croit M. François Marthaler, membre des Verts et chef du Département des infrastructures, je cite de nouveau, « Nous _ et il parle du Conseil d’Etat _ n’étions pas prêts pour affronter une telle situation. » On croit rêver. Cela fait des décennies que les scientifiques, les médecins, les écologistes au sens large crient « Au feu » et « Au fou ». Cela fait des décennies qu’un nombre toujours plus important de citoyens tentent d’alerter les politiques sur les dangers pour la santé de tous que font courir l’obstination et l’aveuglement de ceux qui veulent continuer comme ça, en voiture par exemple, avec quelques aménagements indolores.
Si le canton de Vaud avoue sa passivité, la Municipalité de Lausanne ne s’est pour l’heure pas montrée plus active. Voici une semaine qu’aucune mesure n’est prise, sous prétexte de recherche de solutions durables respectant les compétences de chacun. Pourtant, l’association des médecins pour l’environnement - qui étudie les effets de la pollution sur la santé depuis des décennies - l’affirme (c’est sur leur site et dans 24 Heures) : en tolérant durablement un léger dépassement des valeurs limites, une situation météorologique particulière a conduit actuellement à une situation catastrophique, ont dénoncé ces médecins. Selon leurs calculs, la pollution de l’air va provoquer une augmentation de 10% de la mortalité journalière, une hausse de 30 % des admissions à l’hôpital pour des infections des voies respiratoires, de 75 % pour