La politique familiale de vichy
L’armistice signé en juin 1940 par le Maréchal Philipe Pétain alors nommé président du conseil, annonce le début du gouvernement de Vichy en France. Dans le cadre de la « Révolution nationale », le gouvernement met en place une politique familiale qui semble à première vue cohérente et simple : promotion du mariage légitime, de la femme au foyer, de la natalité, de la famille nombreuse. Le slogan « travail, famille, patrie » résume les priorités du régime de Vichy.
1. Un retour aux valeurs traditionnelles de l’institution familiale.
• L’édifice familial, institution sociale d’intérêt public
La politique du gouvernement de Vichy dans le domaine de la famille s’appuie sur des textes législatifs rédigés dans l’entre-deux-guerres. Ces lois sont appliquées de façon stricte, elles sont renforcées ou détournée de leur but initial. Ainsi, le code de la famille de 1939 est mis en œuvre et infléchi dans un sens moralisateur ; le délit « d’ abandon de famille » déclaré en 1924 est élargi en 1942 et devient une véritable désertion sociale ; les lois contre la provocation à l’avortement et la propagande anticonceptionnelle de 1920-23 sont renforcées en 1942 : l’avortement devient un « crime contre la sureté de l’Etat » ; la loi Naquet de 1884 autorisant le divorce n’est pas supprimée mais la procédure est très alourdie pour dissuader les demandeurs. Il y a une augmentation du taux des allocations familiales qui passent de 20 % à 30 % du salaire à partir du 3e enfant.
En Décembre 1942, le gouvernement tente avec la loi Gounot de créer une « Charte de la famille », dans le but d’intégrer les familles légitimes dans une structure corporative unique et moralisatrice. Le maréchal Pétain célèbre la famille "cellule initiale de la société" et le" foyer" dont la mère est la " maîtresse ". Les pères seuls, sont reconnus comme chefs de famille.
Vichy mène une politique « familialiste nataliste », c'est-à-dire que, influencé par les associations