La politique energetique des pays du tiers monde : cas de la cote d'ivoire
Depuis une quinzaine d’années, le forage a connu une révolution technologique sans précédent. Là où il fallait auparavant de nombreux puits verticaux, quelques puits déviés ou horizontaux suffisent aujourd’hui pour accéder à des ressources pétrolières parfois distantes de plus de 10 kilomètres. Ces techniques démultiplient les possibilités d’accès à l’huile mais doivent en revanche s’adapter à des conditions naturelles de plus en plus exigeantes (grandes profondeurs d’eau, haute pression, haute température), ce qui soulève de nouveaux problèmes.
Par Philippe Charlez
Délégué Recherche et Développement
TotalFinaElf,
Exploration-Production
Pour renouveler leurs réserves, les compagnies pétrolières se doivent de trouver et de produire des gisements de plus en plus difficiles d’accès, situés dans des environnements de plus en plus complexes. La transformation et la diversification des techniques de forage, au cours des quinze dernières années, ont accompagné et rendu possible cette évolution. Des architectures de puits sophistiquées permettent aujourd’hui de réaliser des prouesses inconcevables il y a quelques années encore, comme le développement HP/HT (haute pression/haute température) d’Elgin-Franklin (mer du Nord), la mise en valeur des réservoirs lenticulaires de Sincor (Venezuela) ou les puits sous-marins en grands fonds de Girassol (Angola). Si les puits complexes sont l’une des clés de ressources nouvelles, leur réalisation pèse très lourd sur les coûts d’un développement. Il s’ensuit que le nombre de ces puits complexes devra être minimisé et qu’ils devront assurer par conséquent une productivité élevée, au moins de deux à cinq fois celle d’un puits vertical de même diamètre.
En dehors du développement de gisements majeurs, ces nouvelles techniques de forage permettent aussi d’exploiter de façon rentable des gisements marginaux développés en satellites à partir d’installations existantes. En outre, sur les champs matures,