La politesse c'est l'indifférence organisée
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« La politesse c’est l’indifférence organisée » Paul Valéry Est-ce que la politesse permet d’exprimer des sentiments ? Ou alors est-ce seulement un ensemble d’usages que l’on nous a appris, que nos parents nous ont enseignés et que nous « récitons » sans vraiment penser à leur vrai sens ? Afin de mieux pouvoir traiter du sujet, il est important de bien définir la notion de politesse. Il s’agit de l’ensemble des usages, des règles qui régissent le comportement et le langage considérés comme les plus adaptés dans une société. Ces conventions varient selon l’époque et le milieu où l’on vit. C’est un ensemble de règles acquises par l’éducation. La politesse, qui exige des codes reconnus, « organisés » par tous, est l’opposé de la spontanéité, qui est essentiellement individuelle. Même si les conventions changent, la politesse se présente de manière universelle. Une tribu africaine, les nobles de la cour du Roi de France au XVIème siècle ou les banlieues des cités françaises : toutes ces sociétés ont leur code. Pourquoi celles-ci ont-elles ainsi codifié les rapports entre leurs membres ? Le principal objectif de la politesse est de faciliter les rapports sociaux en définissant des attitudes respectueuses et pacifiques. Mais il est aussi vrai qu’elle permet d’être indifférent dans certaines situations. La politesse peut souvent être synonyme d’indifférence, car elle permet de ne pas s’impliquer dans une conversation ou de sortir de situations embarrassantes. Elle ne sert pas à exprimer ou à transmettre des émotions mais elle permet plutôt de les cacher derrière des formalités souvent banales. Et le fait de se cacher peut relever de l’indifférence ou même de l’hypocrisie. Le « Salut, comment çà va ? » que nous prononçons si souvent est un exemple de forme de politesse insignifiante. Celui qui pose la question n’a pas vraiment l’intention de s’enquérir de l’état de son partenaire, qui d’ailleurs lui répond également de manière convenue. Un autre aspect négatif