"La pléiade", p 625-630
Le passage analysé est extrait d’ « À l’ombre des jeunes filles en fleurs », deuxième tome de La Recherche du Temps Perdu de Marcel Proust. Cet extrait se focalise sur les souvenirs du narrateur : ici, ce sont ceux concernant Mme Swann qui sont mis à l’honneur. L’aspect temporel, récurrent dans l’oeuvre de Proust, est encore bien présent dans ce passage. L’auteur jongle avec les figures de style telles que la comparaison, la métaphore, le chiasme, la personnification et l’allitération. Les différents aspects stylistiques de l’extrait comme le choix lexical, les marques temporelles ou les figures de styles seront abordés dans le développement ci-dessous
La phrase étudiée est introduite par la conjonction de coordination « et ». Celle-ci permet à l’auteur d’insister sur la phrase qui suit. À la ligne 129, l’auteur tient à souligner une fois de plus l’importance de « la durée moyenne de la vie » en introduisant une incise reprenant la même idée, à savoir « la longévité relative ». L’auteur utilise ces deux procédés de mise en évidence pour accentuer l’importance de ses souvenirs d’enfance et notamment ceux concernant Mme Swann. Toujours à la même ligne se trouve une comparaison de supériorité : « [...] est beaucoup plus grande [...] » grâce à laquelle l’auteur compare les « souvenirs des sensations poétiques » à ceux « des souffrances du cœur ». Il y ajoute un parallélisme : l’auteur expose une théorie « […] la durée moyenne de la vie […] des souffrances du cœur […] » pour finalement donner un exemple propre à la vie de Marcel : « [...] les chagrins que j’avais alors à cause de Gilberte, il leur a survécu, le plaisir que j’éprouve [...] à me revoir causant ainsi avec Mme Swann [...] ». Dès le début de l’extrait, un champ lexical lié au temps est présent et se prolonge jusqu’à la fin à travers des mots comme « durée » (L.128), « vie » (L.128), « longévité » (L.129), «