La philosophie platonnicienne
Appuyé sur Phèdre de Platon et le passage sur le mythe de l’attelage ailé. (245c – 249d)
La partition du monde sensible et du monde intelligible :
Que ce soit l'opposition entre le monde des ombres dans la caverne et la réalité extérieure hors de la caverne dans la République, que ce soit l'opposition entre l'intérieur et l'extérieur du ciel dans le Phèdre, la philosophie platonicienne repose sur l'opposition entre un monde sensible qui n'est qu'apparence et dans lequel seule l'opinion est possible et un monde intelligible qui est la réalité dont la science est la connaissance vraie. Le monde sensible ne permet qu'une connaissance trompeuse, celle des sensations. Le monde intelligible est par contre connu par l'intellect seul, il est l'objet d'une connaissance vraie celle des Idées.
Les Idées comme « formes intelligibles » a) Les Idées sont la réalité même, une réalité qui est d'ordre uniquement intellectuel. Il n'y a en elles aucune matérialité et leur connaissance ne se fait que par l'intellect seul, en dehors de toute sensation. b) Les Idées sont le principe de l'intelligibilité : ce par quoi une connaissance est possible « en allant d'une pluralité de sensations vers l'unité qu'on embrasse au terme d'un raisonnement » (249b). L'idée est ce qui permet de mettre de l'ordre dans le chaos des impressions sensibles en les rapportant à l'unité d'une forme commune. La perception elle-même n'est possible que parce que nous y apercevons la forme. c) Les Idées sont ce à quoi s'adresse toute connaissance. La connaissance est connaissance des formes pures. Toute connaissance cherche à s'éloigner du cas particulier pour aller vers l'essence. Ainsi les dialogues de Platon ne parlent pas des choses belles mais de La Beauté, des actes courageux mais du Courage, des actions vertueuses mais de la Vertu, et ainsi de suite. « Il faut en effet que l'homme arrive à saisir ce qu'on appelle « forme intelligible », en allant d'une