En 1807, avec son ouvrage intutilé Phénoménologie de l’Esprit, le philosophe Georg Wilhelm Friedrich Hegel transforme le plan transcendental établi par Emmanuel Kant chez qui les « faits » étaient le point de départ du raisonnement. Si, chez Kant, l’esprit était fixe, chez Hegel, il est en constante transformation. Il n’en tient qu’à la déterminalité du sujet de gravir les étapes qui constituent l’évolution d’un esprit en marge de tout ce que l’effet et la cause promettent dans l’immédiateté d’un résultat fixe. Dans l’extrait no. 2 (Phénoménologie de l'esprit, p. 27), le philosophe traite du mouvement dialectique et de l’accession au savoir absolu.

D’abord, quand Hegel parle de la pénétration de l’esprit dans le savoir, il désigne par là le travail sur soi qui mène au dépassement de « l’être-là ». Par la dialectique (modèle par lequel l’esprit se transforme), l’esprit parvient à se développer et, ultimement, à atteindre le savoir absolu. Avant d’y parvenir, il faut parcourir différentes étapes : conscience – conscience de soi – raison – esprit – religion – savoir absolu. Il faut savoir que, pour Hegel, l’esprit (qu’on pourrait désigner comme la forme humaine de la raison) n’est pas dans la réalité, même si un type d’esprit puisse être rattaché à telle ou telle culture dans le monde. De par la notion de dialectique, on peut comprendre que pour Hegel les choses ne surgissent pas les unes après les autres. Ce sont des processus, un peu comme chez les plantes. Notre esprit est dans un état constant de gestation, dépourvu de tout repos. C’est un système organique dans lequel il faut s’investir. En dépit des relations de cause à effet, ce sont les liens entre les différentes étapes du mouvement dialectique qui mèneront au développement de la pensée chaque fois que nous passerons de quelque chose de quantitatif à quelque chose de qualitatif. Comme il le spécifie, chaque moment de cette gestation est nécessaire, mais bien sûr il faut savoir s’arrêter et être à l’affût