La petite tailleuse chinoise
Le dernier personnage de ce livre est une jeune fille des montagnes surnommée la petite tailleuse dont vont s’éprendre les deux amis. Mais le narrateur voue une telle loyauté à son ami qu’il ne révèlera rien. Cette fille de tailleur est très jolie mais sans aucune culture puisqu’elle reste toujours seule dans son atelier, installée devant sa machine à coudre pendant que son père part prendre des commandes dans les villages environnants.
Luo et le narrateur vont rencontrer le Binoclard, un autre garçon lui aussi en rééducation dans un village voisin. Il se trouve en possession de livres interdits… Les œuvres des plus grands auteurs occidentaux de l’époque passent entre leurs mains et vont leur permettre d’accéder à un nouveau monde : celui de l’instruction et de la culture.
Car enfin voilà le but de cette histoire, grâce essentiellement au « Père Goriot »de Balzac Luo va entreprendre de cultiver la petite tailleuse qui jusque là était « belle mais inculte ».
« Avec ces livres je vais transformer la petite tailleuse, elle ne sera plus jamais une simple montagnarde. »
C’est à ce moment que tout le talent de Daï Siji se révèle, lorsqu’elle raconte les changements orchestrés par la lecture et l’envie que l’on a de partager la culture que l’on vient d’acquérir, comme le fait Luo avec la petite tailleuse.
Mais l’intérêt de ce livre réside aussi dans la transformation radicale de la petite tailleuse : de jeune fille passive sans connaissance, elle devient une femme épanouie qui veut découvrir le monde non plus grâce aux livres mais avec ses propres yeux.
La réussite de ce roman est