la petite fille de monsieur linh
Après une longue marche autour du pâté, il s’assoit sur un banc. Il y sera rejoint par Monsieur Bark, un gros monsieur dont la femme travaillait à un manège dans le parc d’en face, avant de mourir il y a deux mois. M. Bark, qui fume incessamment, entreprend une conversation avec M. Linh, qui n’en comprend pas un mot mais aime le son de la voix de Bark. Celui-ci comprend lorsque Linh lui présente sa petite fille comme « Sans dieu » (ainsi le comprend Bark), mais croit que lorsque Linh lui dit « bonjour » il lui donne son nom. C’est ainsi que Bark en viendra à l’appeler Monsieur Tao-laï, « Monsieur Bonjour ».
Le jour suivant, M. Linh sort à nouveau. Regardant par terre en marchant, il rentre de plein fouet dans une femme et essaie de s’excuser. Il chante une berceuse à sa petite-fille, repense à son village, à sa jeunesse lorsqu’il était fort et a dû aller rechercher une vieille tante qui s’était égarée, à sa femme morte d’une fièvre après avoir donné naissance à leur fils. M. Bark revient, toujours fumant, et se remet à parler, cette fois des enfants, du plaisir que leur donnent le manège où